Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
escribir
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 21 899
14 décembre 2013

Mes photographies ne sont achevées que lorsqu'elles sont imprimées.

"Quand j'ai commencé à photographier, j'ai vraiment eu le sentiment qu'une photographie était quelque chose qui sortait d'une presse rotative (ces machines très rapides qu'utilisent les quotidiens). C'est pour cette raison que je n'aime pas les expositions organisées à partir de tirages photographiques.

À cette époque, plusieurs personnes m'ont demandé d'exposer mes oeuvres, notamment des fabricants d'appareils photographiques et de pellicules. Mais je n'aimais pas du tout cette idée et je refusais systématiquement. En revanche, montrer mes photographies sur de grands panneaux publicitaires m'aurait intéressé.

Exposer des tirages photographiques n'avait pour moi aucun intérêt. Avec les livres de photographies et les magazines, il n'existe rien au-delà de ce qui est imprimé. Un tirage photographique crée un univers totalement différent de celui que l'on obtient en imprimant une image. Il y a dans cette différence quelque chose qui me fascine. Sur ce point, je n'ai jamais changé d'avis. La photographie prend vie grâce à l'imprimerie.

Mes photographies ne sont achevées que lorsqu'elles sont imprimées. Quand la même image est reproduite dans plusieurs magazines, elle n'est jamais identique ; le procédé peut varier et, par conséquent, la façon dont le photographe est perçu change aussi. Cette transformation m'intéresse beaucoup. Une photographie peut avoir un aspect différent selon le procédé utilisé et le média dans lequel elle est publiée. Elle prend vie de diverses façons."

(Daido Moriyama interviewé dans "Les livres de photographies japonais des années 1960 et 1970" de Ryuichi Kaneko et Ivan Vartanian)

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité