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28 mars 2011

Les histoires d'a

Valérie s'ennuyait
Dans les bras de Nicolas
Mais Nicolas, celui-là
Ne le savait pas
Isabelle a attendu, attendu
Mais Patrick n'est jamais reparu

Les histoires d'A
Les histoires d'amour
Les histoires d'amour finissent mal
Les histoires d'amour finissent mal en général

Michel aimait Gérard
Et Gérard le lui rendait si bien
Qu'à la fin ça ne rendait rien
Evelyne toute sa vie attendit
Que le monsieur en gris lui sourit

Gilbert partit en voyage
Juste au moment de son mariage
Hector est mort en faisant une fugue
Il allait retrouver Gertrude
Simone et Tom s'engueulaient
Dès que vingt et une heures sonnaient

Les histoires d'amour finissent mal en général
Les histoires d'amour finissent mal en général

(Les Rita Mitsouko, "Les histoires d'a")

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27 mars 2011

Le mausolée des amants (to be continued)

"J'ai du mal, en ce moment, à me remettre de mon sommeil : il empoisonne ma tête comme une encre."

"La photo qu'un autre que moi pourrait faire, qui ne tient pas au rapport particulier que j'ai avec tel ou tel, je ne veux pas la faire."

(Hervé Guibert, extraits, "Le mausolée des amants. Journal 1976-1991")

21 mars 2011

Ne pas dormir avec vous

- Pour ne rien vous cacher je n'ai pas vraiment dormi.
- La prochaine fois il faudra qu'on le fasse ensemble.
- Vous me proposez de pas dormir avec vous, c'est ça ?

(extrait dialogue, Juliette Binoche et Albert Dupontel, dans "Paris" de Cédric Klapisch)

19 mars 2011

hiver *

(...)

Ce matin il y a de la neige partout. Nous en faisons état.

Tu me dis que tu n'as pas bien dormi. Je réponds

que moi non plus. Tu as passé une nuit épouvantable. "Moi aussi."

Nous sommes extraordinairement calmes et tendres

comme si chacun devinait l'état d'esprit délabré de l'autre.

Comme si nous savions ce que l'autre pensait. Ce n'est pas le cas,

bien sûr. Ce n'est jamais le cas. Qu'importe.

C'est la tendresse qui compte pour moi. Voilà le don

ce matin qui m'émeut et me tient.

Comme chaque matin.

(Raymond Carver, extrait de "Le don" dans "La vitesse foudroyante du passé")

19 mars 2011

automne *

(...)

Seigneur, l'automne arrive.

Un vol de bernaches passe

dans le ciel. La petite jument lève

la tête, frissone, se remet

à brouter. Je vrois que je vais m'étendre

sur cette herbe moelleuse. Je fermerai les yeux

et j'écouterai le vent, et le bruit des ailes.

Rêver pendant une heure, heureux d'être ici

et pas ailleurs. Pour une part. Mais aussi

comprenant ce fait terrible :

des êtres que j'ai aimés sont partis

pour un autre et moindre lieu.

(Raymond Carver, extrait de "Le pré", dans "La vitesse foudroyante du passé")

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19 mars 2011

été *

Fraîches nuits d'été.
Fenêtres ouvertes.
Lampes allumées.
Des fruits dans le bol.
Et ta tête sur mon épaule.
Ce sont les moments les plus heureux de la journée.

Avec les premières heures du matin,
bien sûr. Et juste
avant le déjeuner.
Et l'après-midi, et
les premières heures du soir.
Mais j'aime vraiment

les nuits d'été.
Davantage, je crois,
que tous ces autres moments.
Les tâches du jour accomplies.
Quand personne ne peut plus nous joindre alors.
Ni jamais.

(Raymond Carver, "Le meilleur moment de la journée" dans "La vitesse foudroyante du passé")

19 mars 2011

printemps *

19 mars 2011

A deux jours du printemps

le camelia affirme ses coeurs rose vif

le mimosa est timidement jaune

extraverti vs introverti

cette nature tout juste éveillée

nous donne à voir

à sentir

à ressentir

toutes ses possibilités

toutes ces possibilités

d'action

de création

d'expression

un rythme à suivre

un rythme à vivre

jour après jour

sans heurts

et avec coeur

à bon entendeur...

(EG)

15 mars 2011

Dancing With Myself

On the floor of Tokyo
Or down in London town to go, go
With the record selection
With the mirror reflection
I'm dancing with myself

When there's no-one else in sight
In the crowded lonely night
Well I wait so long
For my love vibration
And I'm dancing with myself

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

If I looked all over the world
And there's every type of girl
But your empty eyes
Seem to pass me by
Leave me dancing with myself

So let's sink another drink
'Cause it'll give me time to think
If I had the chance
I'd ask the world to dance
And I'll be dancing with myself

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

If I looked all over the world
And there's every type of girl
But your empty eyes
Seem to pass me by
Leave me dancing with myself

So let's sink another drink
'Cause it'll give me time to think
If I had the chance
I'd ask the world to dance
And I'll be dancing with myself
I'll be dancing with myself

So let's sink another drink
'Cause it'll give me time to think

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

(Nouvelle Vague, "Dancing With Myself")

14 mars 2011

levideetleplein

quand ce qui n'existe pas prend la place de ce qui existe

il faut l'évacuer pour laisser place à ce qui existera

 

(EG)

14 mars 2011

Time Of No Reply

Summer was gone and the heat died down
And Autumn reached for her golden crown
I looked behind as I heard a sigh
But this was the time of no reply.

The sun went down and the crowd went home
I was left by the roadside all alone
I turned to speak as they went by
But this was the time of no reply.

The time of no reply is calling me to stay
There is no hello and no goodbye
To leave there is no way.

The trees on the hill had nothing to say
They would keep their dreams till another day
So they stood and thought and wondered why
For this was the time of no reply.

Time goes by from year to year
And no one asks why I am standing here
But I have my answer as I look to the sky
This is the time of no reply.

The time of no reply is calling me to stay
There's no hello and no goodbye
To leave there is no way.


(Nick Drake, "Time Of No Reply")
14 mars 2011

se perdre

"Je sentais en moi des larmes prêtes à jaillir, mais qui finirent par se perdre, ne sachant plus ni d'où elles venaient, ni où elles se rendaient..."

(Hanan El-Cheikh, "Histoire de Zahra")

6 mars 2011

L'Arizona

Connaissez vous la marche à suivre ?
Les années qu'ils vous restent à vivre ?
Avez vous relu le grand livre ?
Vous attend t-on sur l'autre rive ?

Ca ressemble à l'Arizona
Aucun de nous n'en reviendra, vivant

Avez vous suivi la consigne ?
D'attendre qu'on vous fasses signe ?
En toute occasion rester digne
De ne jamais franchir la ligne

Ca ressemble à l'Arizona
Chacun de nous y passera du bon temps

N'oubliez pas le manuel
Payez la chambre du motel
Appretez vous à voir le ciel
Ne soyez ni faible ni cruel

Ca ressemble à l'Arizona
Aucun de nous n'en reviendra, vivant

Avez vous toujours peur du noir ?
Qui voyez vous dans le miroir ?
Avez vous eu votre heure de gloire ?
Que gardera de vous l'histoire

Ca ressemble à l'Arizona
Et chacun de nous y fera, son temps

(Benjamin Biolay, "L'Arizona")

3 mars 2011

Formes de pâtes italiennes

FUSILI

Torsades formées à l'origine en entortillant des spaghettis autour d'aiguilles à tricoter.

PENNE

Tubes de pâte cannelés dont les bords sont coupés en biais.

GNOCCHI

Petites boulettes ovales et cannelées à base de pomme de terre.

FUSILI COL BUCO

Fines torsades, longues comme des spaghettis.

FARFALLE

Papillons de pâte fine à bords dentelés, parfaits pour retenir la sauce.

FETTUCCINI

Longs rubans de pâte enroulés en forme de nid, tout comme les TAGLIATELLE.

RADIATORI

Petits "radiateurs" de pâte ondulée.

PAPPARDELLE

Rubans plus large que les TAGLIATTELLE.

RAVIOLIS

Carrés de pâte fourrés avec diverses farces.

RIGATONI

Courts tubes striés, comme les MACARONIS.

CASARECCIA

Courts rubans enroulés en S.

TORTELLINI

Petites pâtes farcies enroulées en anneaux.

CAPPELLETTI

Petits disques de pâte pliés en forme de chapeau.

CANNELLONI

Gros tubes de pâte que l'on farcit et que l'on cuit au four.

GENOVESINI

Tubes courts coupés en biais comme les PENNE.

BUCATINI

Spaghettis épais et creux.

CAMPANELLE

Pâtes à friselis en forme de clochettes.

NIDI

Nids de TAGLIATELLE qui se défont à la cuisson.

RUOTI

Petites rouelles de pâte.

MACARONIS

Petis tubes de pâte.

AGNELLOTTI

Poches de pâtes fourrées, de formes diverses.

CONCHIGLIE

Coquilles de pate de différentes tailles.

MAFALDE

Larges rubans de pâte à bords ondulés.

LUMACHE

En forme de coquille d'escargot.

AMORI

Torsades de pâte creuses.

 

(Ben Schott, "Les miscellanées culinaires de Mr. Schott)

3 mars 2011

Huile d'olive : Spécifications

L'huile d'olive vierge est une huile provenant uniquement du fruit de l'olivier obtenue par des procédés purement mécaniques (pression ou exctraction centrifuge) : elle doit n'avoir subi aucun traitement autre que le lavage, la décantation, la centrifugation et la filtration - en particulier aucun traitement chimique et aucune altération thermique. Le Conseil Oléicole International (COI) définit 4 catégories d'huile d'olive :

VIERGE EXTRA

arôme et saveur : de première qualité. Teneur en acide oléique <0,8%

VIERGE

arôme et saveur : excellents. Teneur en acide oléique <2%

VIERGE COURANTE

arôme et saveur : bons. Teneur en acide oléique <3,3%

LAMPANTE

Utilisée pour le raffinage. Teneur en acide oléique <3,3%

 

(Ben Schott, "Les miscellanées culinaires de Mr. Schott)

3 mars 2011

je parlais de moi... et toi de toi

Patricia. Je n'ai plus envie de partir avec toi.

Michel. Oui, je le savais.

Patricia. Je ne sais pas.

Michel. Quand on parlait, je parlais de moi... et toi de toi.

Patricia. Je trouve que je suis idiote.

Michel. Alors que tu aurais dû parler de moi... et moi de toi...

Patricia. Je ne veux pas être amoureuse de toi. J'ai téléphoné à la police pour ça. Je suis restée avec toi parce  que je voulais être sûre que j'étais amoureuse de toi..., que je n'étais pas amoureuse de toi... Et puis je suis méchante avec toi, c'est la preuve que je ne suis  pas amoureuse de toi.

Michel. Redis-le !

Patricia. Et puisque je suis méchante avec toi...

Patricia. C'est la preuve que je ne suis pas amoureuse de toi.

Michel. On dit qu'il n'y a pas d'amour heureux, mais c'est le contraire...

Patricia. Si je t'aimais...

Michel. Tu as pensé à ça.

Patricia? Oh ! ...c'est trop compliqué.

Michel. Au contraire ; il n'y a pas d'amour malheureux.

Patricia. Je veux que les gens s'occupent pas de moi.

Michel. Moi, je ne crois pas à l'indépendance, mais je suis indépendant.

Patricia. Peut-être que tu m'aimes ?

Michel. Toi, tu y crois et tu l'es pas.

Patricia. C'est pour ça que je t'ai dénoncé.

Michel. Je te suis supérieur.

Patricia. Maintenant tu es forcé de partir.

Michel. T'es cinglée... C'est lamentable comme raisonnement.

Patricia. Tu es idiot !

Michel. C'est comme les filles qui couchent avec tout le monde... et ne veulent pas coucher avec le seul type qui les aime sous prétexte qu'elles ont couché avec tout le monde.

Un temps.

Patricia. Pourquoi tu ne parles pas ?

Patricia. J'ai couché avec beaucoup de garçons. Il ne faut pas compter sur moi. ... Mais pars, Michel, qu'est ce que tu attends ?

Michel. Non, je reste; je suis mal fichu... De toutes façon, j'ai envie d'aller en prison.

Patricia. Tu es fou.

Michel. Oui. Personne ne me parlera. Je regarderai les murs.

(Jean-Luc Godard, "A Bout de Souffle")

3 mars 2011

33. (Pas de titre)

- tu es où ?

- là-bas

- ici ?

- non

- encore ?

- je ne sais pas

- tu es où ?

- près de toi

- je t'aime ?

- je t'aime ?

- tu es loin ?

- non juste à côté de toi

- ici ?

- non

- plus loin ?

- non tout près

- là-bas ?

- ici

- je t'aime ?

- je t'aime ?

- tu me sens ?

- oui

- tu me vois ?

- oui

- dans le reflet ?

- dans le reflet

- c'est la vitre le miroir le pare-brise éclaté ?

- c'est la vitre le miroire le pare-brise éclaté

- tu m'entends ?

- oui. Tu m'entends ?

- oui

- c'est le reflet ?

- c'est le reflet

- c'est toi ?

- c'est moi

- tu m'aimes ?

- oui

- tu as mal ?

- non

- tu es victorieuse ?

- oui

- tu m'aimes ?

- oui

- on continue ?

- on n'arrête jamais c'est le début de l'A.

(Pascal Rambert, "Le début de l'A.")

3 mars 2011

22. En silence s'il te plaît

- ici ?

- oui

- là ?

- à côté

- encore ?

- encore

- à nouveau ?

- à nouveau

- toujours là ?

- toujours là

- plus bas ?

- plus haut

- comme ça ?

- non pas comme ça

- comme ça alors ?

- non pas comme ça non plus

- comme ça ?

- oui comme ça un peu plus comme ça

- à l'envers ?

- oui à l'envers mais pas vraiment à l'envers

- la tête en bas ?

- oui oui la tête en bas

- de quel côté tu es ?

- ici je suis là

- je t'ai perdu

- moi aussi

- encore ?

- encore

- à nouveau ?

- à nouveau

- plus tendue ?

- oui en plus étirée

- dans la lumière ?

- dans la lumière

- sans les mains ?

- avec les mains

- avec la bouche ?

- non sans la bouche

- sans la bouche ?

- bon d'accord avec la bouche

- sans parler alors ?

- c'est ça mon bien-aimé, sans parler

(Pascal Rambert, "Le début de l'A.")

3 mars 2011

Les dessous chics

Les dessous chics
C'est ne rien dévoiler du tout
se dire que lorsqu'on est à bout
c'est tabou

les dessous chics
c'est une jarretelle qui claque
dans la tête comme une paire de claques

les dessous chics
ce sont des contrats résiliés
qui comme des bas résillés
ont filé

les dessous chics
c'est la pudeur des sentiments
maquillés outrageusement
rouge sang

les dessous chics
c'est se garder au fond de soi
fragile comme un bas de soie

les dessous chics
c'est des dentelles et des rubans
d'amertume sur un paravent
désolant

les dessous chics
ce serait comme un talon aiguille
qui transpercerait le cœur des filles...

(Serge Gainsbourg, "Les dessous chics")

3 mars 2011

La Javanaise

J'avoue
j'en ai
Bavé
pas vous
mon amour
avant
d'avoir
eu vent
de vous
mon amour-
ne vous déplaise
en dansant la Javanaise
nous nous aimions
le temps d'une chanson-
a votre
avis
qu'avons
nous vu
de l'amour
de vous
a moi
vous m'a-
vez eu
mon amour- hélas
avril
en vain
me voue
a l'amour
j'avais
envie
de voir
en vous
cet amour- la vie
ne vaut
d'être
vécue
sans amour
mais c'est
vous qui
l'avez
voulu
mon amour

(Serge Gainsbourg, "La Javanaise")

28 février 2011

"Rome, une mère idéale dans son indifférence"

"Les intellectuels, les artistes qui vivent toujours entre deux dimensions différentes, la réalité et la fantaisie, trouvent à Rome le déclic libératoire, adapté à leurs activités mentales, avec le réconfort d'un cordon ombilical qui les retient solidement au monde concret. Puisque Rome est une mère, et elle est la mère idéale dans son indiférence. C'est une mère qui a trop d'enfants et qui ne peut donc pas s'occuper d'un seul, elle ne réclame rien, elle ne s'attend à rien. Elle t'accueille lorsque tu viens et te laisse partir quand tu t'en vas, comme au tribunal de Kafka."

(Federico Fellini)

("Federico Fellini, Voyage sentimental dans l'illusion et la réalité d'un génie", Fabrizio Borin)

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