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28 février 2011

My Name Is Trouble

My name is trouble my first name’s a mess
No need to greet me I’m here to confess
But if you let me hold you I won’t hold my breath
And if you let me love you I will love to death

My chances endless I tend to obsess
No game is out to my need to possess
But if you let me hold you I won’t hold my breath
And if you let me love you I will love you to death

I'm petrified of emptiness a lot of signs of loneliness
Our love has tend to break me in two
If you’re to come back to me, pieces … melody
There couldn’t be a better way through

My name is trouble my first name’s a mess
Born to deceive you brought up to redress
And if you let me hold you I won’t hold my breath
But if you make me need you I will need you less

I'm petrified of emptiness a lot of signs of loneliness
Our love has tend to break me in two
If you’re to come back to me, pieces...melody
There couldn’t be a better way through

My name is trouble my first name’s a mess
No need to greet me I’m here to confess
And If you let me hold you I won’t hold my breath
And if you let me love I will love to death

If you let me hold you I won’t hold my breath
And if you let me love you I will love you to death

(Keren Ann, "My Name Is Trouble")

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24 février 2011

I'll Be Your Mirror

I'll be your mirror
Reflect what you are, in case you don't know 
I'll be the wind, the rain and the sunset 
The light on your door to show that you're home
When you think the night has seen your mind 
That inside you're twisted and unkind
Let me stand to show that you are blind 
Please put down your hands
'Cause I see you
I find it hard to believe you don't know
The beauty that you are
But if you don't let me be your eyes
A hand in your darkness, so you won't be afraid
When you think the night has seen your mind 
That inside you're twisted and unkind
Let me stand to show that you are blind 
Please put down your hands
'Cause I see you
I'll be your mirror

(The Velvet Underground, "I'll Be Your Mirror")

21 février 2011

Poupounus

Un beau prénom
de ceux dont on pourrait aujourd'hui tomber amoureuse
Julien

Au bout de la grande table
ton trône de bois était là
pour raconter des histoires
un regard pour chacun
un sourire pour tous
ton verre levé
nos verres levés

Aller à la cave
la cave à vin
attirante
effrayante

Effleurer la chaufferie
porte toujours fermée
et cette peur de la voir ouverte
pour nous qui n'avions pas 10 ans

Se préparer pour le jardin
chaussettes de laines
bottes en caoutchouc l'hiver
sabots en cuir l'été
enfiler ces petits gants que vous aviez du acheter
chez Truffaut ?
ils avaient de petites pustules vertes
antidérapantes
pour agripper le sécateur
des gants comme ceux des grands

Nous ne faisions que couper des branchettes
du noisetier
pour des arcs
pour des fléchettes

Rapidement nous venions te rejoindre
au feu de bois du dimanche soir
fumée noire dans l'humidité de l'orée des bois
flammes grandissantes dont nous aimions nous approcher
pour mieux nous en éloigner

Et venait l'heure du goûter
pain de seigle et beurre salé
obligé
café moulu
que nous aimions moudre
café noir
que nous n'aimions pas boire

Et puis il fallait rentrer
Et puis il fallait vous quitter
Retrouver le bitume
les feux rouges
les feux verts
et tes histoires de Monsieur l'Agent
inclassables, inaliénables

Monsieur l'Agent
ton ennemi juré
on se croyait dans une BD
Mais c'était bien la vie
Celle là que tu nous faisais vivre

Routes nationales
Retour Chaville
ou Paris 14ème

Et si parfois nous restions
un lit pour une nuit
c'était après une soupe à la tomate
une omelette aux pommes de terre (bien baveuse)
un thé devant le JT

Alors venaient d'autres histoires
Des histoires de la campagne
des histoires pour nous les enfants de la ville
des promesses de compagnie
d'un âne par ci, d'un cheval par là, d'un chevreau encore
compagnons de routes et de jeux pour enfants sages

La bouillotte donnait chaud aux pieds

La luciole était branchée
veilleuse vert d'eau

Nous pouvions nous laisser aller
à rêver

A : Poupounus le Grand

(EG)

21 février 2011

20. L'Arrivée

LE PARISIEN A LA FLÈCHE
Dans la chaleur de la ville
Je suis prêt pour le printemps poursuivi
J'ai le contrat et toi la main pour le saisir
Dans la vitre je ne te vois pas encore
Peut-être un angle de cheville au bas de l'escalier
roulant
Une phalange la chute d'une épaule le M allongé de
ta bouche le début d'un sourire
Le printemps poursuivi

LA CONTACTÉE
Le printemps poursuivi je te l'offre j'arrive

LE PARISIEN A LA FLÈCHE
Le printemps poursuivi
Je l'ai appelé poursuivi redouté redouté tu es là ?

LA CONTACTÉE
Devant toi derrière toi
Dans ton dos sur tes lèvres

LE PARISIEN A LA FLÈCHE
Sur tes lèvres j'arrête de parler

LA CONTACTÉE
Enfin

(Pascal Rambert, "Le Début de l'A.")

21 février 2011

12. Où

- tu es où ?
- toujours au même endroit
- ils ont déclaré la guerre ?
- je ne sais pas je n'entends pas je ne vois rien tu es où ?
- derrière toi dans le reflet de la vitre tu me vois ?
- non ça fait des bandes de latex vert c'est pas toi
- si tu te tournes lentement sans fermer les yeux tu me vois ?
- non
- tu ne me vois pas irisé dans l'éclat de la vitre derrière toi ?
- non
- tu ne me voit pas en toi dans l'iris de la vitre où il y a de l'éclat de toi qui me cherche ?
- non je vois des singes avec des bâtons ils frappent au visage d'autres singes qui ne se défendent pas il y a du sang sur les portes il y a de la bave sur les portes du latex rouge à toute vitesse sur les vitres du latex à toute vitesse
- c'est le début de la guerre ?
- non c'est le début de l'a.
- où ?
- entre nous

(Pascal Rambert, "Le Début de l'A.")

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21 février 2011

8. Le Taxi

LE PARISIEN A LA FLÈCHE
Prendre un taxi pour l'aéroport
Le corps tassé sur la banquette arrière
Le cœur léger
Avancer dans Paris en plein mois de juillet
Voir défiler Paris
Sentir l'ombre fraîche des arbres glisser rapidement
sur la carrosserie
Rouler vitres ouvertes griller tous les feux rouges
dépasser dans sa course le métro aérien à Barbès
tourner à Marx Dormoy avaler la porte de la Chapelle
et laisser derrière soi tous ceux qui ne vont pas à
Roissy chercher l'objet de leur tourment

LA CONTACTÉE
L'objet de ton tourment Pascal
Le voici toutes vitres ouvertes sur la banquette arrière
d'un taxi new-yorkais à contresens à fond sur Broad-
way Avenue et puis tournant à droite pour descendre
dans le tunnel à mosaïques blanches passant sous
East River et débouchant à fond sur Jamaïca Avenue
direction JFK
Je sais que tu aimes chaque fois Pascal te retourner sur
la vue éloignée que l'on a de New York sur le chemin
de l'aéroport tu ne peux pas t'en empêcher il faut que
tu salues Pascal chaque fois d'une étrange torsion du
corps les montagnes de briques de l'Empire State
Building et le Chrysler Building argenté de soleil, je
crois
D'où je te fais un signe, Pascal
Chaque fois que tu t'en vas
Sans Kate

(Pascal Rambert, "Le Début de l'A.")

21 février 2011

cent couleurs

Il faut prendre et quitter les routes. Déchiffrer cette montagne dans sa diversité. Gorges profondes comme un cri, rochers pareils à de géantes rotules, contreforts gris-bleu ou rouges. Surprendre ces collines porteuses d'arbres ou livrées à la vigne, s'affolant en langage de broussailles, explosant en cent couleurs, se débitant en tranquilles terrasses, en plaisants vergers. La découvrir, désinvolte comme le pin, austère comme le cyprès : et puis douce, affable, tendre...

(Andrée Chedid, "Liban", 1969)

20 février 2011

Est-ce ma moitié ?

Je n'avais pas de vrai amour pour qui que ce soit. Je cherchais un amour impossible, mon père m'avait raconté le mythe de la boule de Platon : "Au départ , l'homme et la femme ne faisaient qu'un jusqu'au jour où la boule originelle a été scindée en deux. Chacun sur cette terre va chercher sa moitié dont il a été amputé." Je regardais chaque garçon dans les yeux en me demandant : Est-ce ma moitié ? Mais je n'ai jamais senti chez quiconque cet appel des origines. Tomber amoureux n'était pas facile, il fallait tenir compte tout d'abord de la proximité. Beyrouth était tellement démantelé, brisé en une infinité d'îlots et d'univers qu'une fille avait intérêt à avoir un amoureux habitant la même rue et de préférence le même immeuble, sinon son amour serait impossible. Comme je n'avais pas de mec à moi, je traînais avec les voyous, à la sortie de l'école, je retrouvais les ados réunis en bas de l'immeuble, ils parlaient moto, musique, amour, mais jamais de la guerre ni de la politique, ni de religion, comme si on cherchait à oublier la guerre.

(Darina Al-Joundi & Mohamed Kacimi, "Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter")

(merci Manuel B)

20 février 2011

ABDS / extrait 6

Patricia. Tu veux que je mette un soutien-gorge, Michel ?

Michel. As you like it, Baby.

Patricia. Tu aimes mieux  mes yeux, ma bouche, ou mes épaules ?

Patricia. Si tu devais choisir...

Michel. Ta conférence de presse..., c'était de la frime, hein ?

Patricia. Non. C'est tout à l'heure, à Orly.

%ichel. Je suis pas spécialement, beau, mais je suis un grand boxeur. Où tu vas ?... A cette conférence de presse ?

Patricia. Il faut que je passe au bureau d'abord.

Michel. Je t'accompagne.

Patricia. All right !

Patricia. Est-ce que tu as fait la guerre ?

Michel. Oui.

Patricia. Et tu faisais quoi ?

Michel. Je zigouillais les sentinelles.

Patricia. C'est quoi "zigouiller" ?

Michel. Je les couchais comme ça.

Patricia. Oh !... Michel.

Michel. Je suis fatigué. Je vais mourir.

Patricia. Tu es fou.

Michel. Oui, je suis complétement dingue.

Patricia. Qu'est ce que c'est "dingue" ?

Michel. C'est moi.

20 février 2011

ABDS / extrait 5

Michel. J'enlève ton chandail.

Patricia. Pas maintenant, Michel.

Michel. Oh !... Tu es énervante. A quoi ça rime ?

Patricia. Tu connais William Faulkner ?

Michel. Non..., qui est-ce ?... Tu as couché avec lui ?

Patricia. Mais non, mon coco.

Michel. Alors, je me fous de lui... Enlève ton jersey.

Patricia. C'est un romancier que j'aime bien. Tu as lu "Les Palmes Sauvages" ?

Michel. Je te dis que non... Enlève ton chandail.

Patricia. Écoute. La dernière phrase, c'est très beau : "Between grief and nothing, I will take grief." Entre le chagrin et le néant, je choisis le chagrin... Et toi, tu choisirais quoi ?

Michel. Montre tes doigts de pied... C'est très important les doigts de pied chez une femme. Rigole pas.

Patricia. Tu choisirais quoi ?

Michel. Le chagrin, c'est idiot. Je choisis le néant. C'est pas mieux..., mais le chagrin, c'est un compromis. Faut tout ou rien.

19 février 2011

Petite terre

Petite terre. Quelques heures suffisent pour la sillonner, pour toucher ses frontières, les mots pour la décrire devraient tenir dans une coupe. Mais la phrase qui allait naître, s'inscrit dans le vent, balayée, gommée aussitôt. Ou bien d'autres s'empilent, l'enfouissent, sous une pluie de contradictions.

(...)

Peu à peu, l'obstacle aiguise l'appétit. L'insaisissable n'a aucune raison de décourager, il tient de la vie même. Abordons ce pays sans écarter la fascinante déraison, ni l'entendement du cœur ; sans fermer "l'œil passionné" fait pour ces terres instinctives et chaudes.

(...)

Devenez une immense oreille, penchez-vous aux feneêtres du coeur. Le Liban est un de ces lieux privilégiés qui ne vous laissent pas "à sec". "Imagination morte, imaginez", ordonne Beckett. Tout ici accule à l'invention, fait appel à nos mondes enfouis, à nos soifs "d'ailleurs". Tous nos passés s'y frayent un chemin, tous nos lendemains s'y cherchent. On pressent l'Asie, on reconnait l'Europe, on écoute la pulsation de l'Afrique, on s'émeut des mains ouvertes de l'Orient.

(Andrée Chedid, "Liban", 1969)

19 février 2011

Je murmure à l'oreille de mon père

Mon père est mort le jour où il a compris qu'il n'avait plus d'histoires à me raconter. Je suis devant sa dépouille. Il est nu, au milieu de la grande pièce, recouvert d'un simple linceul blanc. Allongé sur le dos, il a les mains croisées sur le sexe. Je le regarde, il a l'air tellement serein. C'est la première fois de ma vie où je le sens en paix. Je ne regrette pas sa mort. Je savais depuis longtemps qu'il allait mourir parce qu'il m'avait tout dit. De la fenêtre ouverte, je vois les maisons de mon village, Arnoun, qu'on appelait château de Beaufort. Les maisons bombardées fument encore. L'armée israélienne vient juste d'évacuer le Sud-Liban après vingt ans d'occupation. Je vois les collines alentour, elles sont noires de monde. Les gens sont venus de Tyr, de Sidon, de Damas, d'Alep, de Beyrouth, d'Aman assister aux funérailles de mon père. Je lui caresse le visage, il a une peau de bébé, même pas froide. C'est le mois de janvier. Il pleut, je sens l'odeur de la pluie monter de la terre rouge du Sud-Liban. Ke vois, au loin, les plaines de la Galilée. Je vois, là-haut, la neige qui tombe lentement sur les sommets du Mont Hermon. Le porte de la chambre s'ouvre, des femmes en noir surgissent. Elles pleurent, elles gémissent. Elles se jettent sur mon père. Elles lui embrassent le visage. Elles lui embrassent les pieds avec une avidité ! Je murmure à l'oreille de mon père : "Salopard, tu n'en rates pas une".

(Darina Al-Joundi & Mohamed Kacimi, "Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter")

(merci Manuel B)

19 février 2011

A propos de "Incendies" (le film)

Ça commence avec un morceau de Radiohead.
Ça vous prends déjà aux tripes.

Le cœur en ressort doublement retourné.

Des vies décortiquées.
Des émotions partagées.
Des images comparées.

S'approprier.

Alors que l'on a rien vécu.
Alors que l'on a rien vu.

Ça doit être ça l'Humanité.

S'identifier.

Même aux plus grandes peurs.
Même aux plus grandes douleurs.

A l'Histoire.
Aux histoires.

A quoi bon ?

Pour créer des fortifications.

Orientant nos vies.
Ménageant nos envies.

Ceinturant nos émotions.

Peut-être bien que oui.
Peut-être bien que non.

(EG)

(merci Wajdi Mouawad)

18 février 2011

Something Stupid

I know I stand in line until you think 
You have the time to spend an evening with me 
And if we go someplace to dance 
I know that there's a chance you won't be leaving with me 
And afterwards we drop into a quiet little place 
And have a drink or two
And then I go and spoil it all by saying 
Something stupid like I love you 

I can see it in your eyes that you despise 
The same old lines you heard the night before
And though it's just a line to you for me it's true
And never seemed so right before 

I practice everyday to find some clever lines 
To say to make the meaning come true
But then I think I'll wait until the evening gets late 
And I'm alone with you 
The time is right your perfume fills my head
The stars get red and on the nights so blue
And then I go and spoil it all by saying 
Something stupid like I love you 

(Nancy Sinatra, "Something Stupid")

17 février 2011

Particules élémentaires

Parti(e)
ou pas ?

Particules
en émoi

Party
ridicule ?

entre toi
et moi

(EG)

17 février 2011

Nuits cristallines

"Nuits cristallines
au reflet bleu marine,
où on lit l'absence
et même l'espérance."

(Fatou Diome, "Mauve")

(merci Marion S)

17 février 2011

Le menuet

Matins brillants.
Jours où je veux tellement que je ne veux rien.
Cette vie seulement, sans plus. Pourtant,
j'espère que personne ne viendra.
Mais si cela est le cas, j'espère que c'est elle.
Celle avec les petites étoiles en diamant
à la pointe de ses pointes.
La fille que j'avais vu danser un menuet.
Cette antique danse.
Le menuet. Elle dansait ça
comme il fallait le danser.
Et comme elle l'entendait.

(Raymond Carver, "La vitesse foudroyante du passé")

(merci Julie H)

17 février 2011

Un après-midi

En écrivant, sans regarder la mer,
il sent que la pointe de son stylo commence à sombrer.
La marée descendante découvre les galets.
Mais ce n'est pas ça. Non,
c'est parce qu'à ce moment là elle choisit
d'entrer dans la chambre sans le moindre vêtement.
Étourdie, sans même savoir où elle est
pendant quelques instants. Elle rejette ses cheveux en arrière.
S'assied sur la cuvette, les yeux fermés,
tête baissée. Jambes écartées. Il la voit
dans l'embrasure. Elle se rappelle
peut-être ce qui s'est passé ce matin.
Car après un temps, elle ouvre un œil et le regarde.
Et sourit tendrement.

(Raymond Carver, "La vitesse foudroyante du passé")

(merci Julie H)

15 février 2011

Human Behaviour

If you ever get close to a human
and human behaviour
be ready to get confused

there's definitely no logic 
to human behaviour
but yet so irresistible

there is no map 
to human behaviour

they're terribly moody 
then all of a sudden turn happy
but, oh, to get involved in the exchange
of human emotions is ever so satisfying

there's no map and
a compass
wouldn't help at all

human behaviour 

(Björk, "Début", "Human Behaviour")

12 février 2011

Villiers

Rosée du printemps
Pâquerettes de l'été
Rousseur de l'automne
Cheminée de l'hiver

C'était Villiers
Tartes aux pommes en hiver
Tartes aux prunes en été

Tant de temps passé
jardiner
marcher
bavarder
cuisiner

A te regarder
éplucher les pommes de terre
battre les œufs
modeler la pâte
presser les clémentines

A te regarder
repasser les chemises colorées
plier les taies d'oreillers
repriser la laine
faire filer ta machine

A fouiller
les photos de famille
les souvenirs à faire rejaillir
les grandes joies à écouter

Pas de grandes peines exposées
durant toutes ces années

Et pourtant
il s'en était passé

Tous ces moments de vies que nous n'avions pas vus
contre
Tous ces moments bénis qui se vivaient à nu

A : P, M, K, M, J, S, M, G.

(EG)

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