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2 février 2011

Ni est
ni ouest
ni nord
ni sud
cet endroit où je me tiens

(Abbas Kiarostami, "Avec le vent")

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2 février 2011

En Atendant*

Anne Teresa

merci pour les danseurs

merci pour la noirceur

des corps isolés

des corps enchevêtrés

tour à tour

ordonnées

désordonnés

mouvants et émouvants

place au défoulement

dévêti

démuni

quand la lumière fuit

.

(EG)

1 février 2011

In the white of the snow and in the quiet of nature.

I think I'd rather wait for the winter to come
I never make a move when I'm out in the sun
I'll be ready to forgive your foolish mistake
When the water gets cold and freezes on the lake

I need a good night of sleep and I need a little more time
I need to sleep for a few months before I make up my mind
I'll be up early in the morning and wide awake
When the water gets cold and freezes on the lake

I've seen your face in a dream, I've heard your name in a vision
I give myself a season before I make a decision
My nails will be steady, my hands won't shake
When the water gets cold and freezes on the lake

There's a lot of things I'm doing I've never thought I could do
There's a lot a places in the world that I will never get to without you
Right now I need to stay home
And I don't need your company
Right now I need to be alone
And I need you to stay away from me

I love the smell of your hair, and the blue of your eyes
But you're far too complicated an you tell a lot of lies
I'll see what's right and what's wrong, I'll see what's true and what's fake
When the water gets cold and freezes on the lake

And then I'll send out invitation to my family and friends
They will come all the way from Sweden, they will come all the way from France
My brother will bless the wine, and my sister will bake a cake
When the water gets cold and freezes on the lake

Then when the time is right, and when I think I understand
When I forget that you've run away, that you've been with another man
You'll come to me crawling as fast as a snake
When the water gets cold and freezes on the lake

There's a lot of things I'm doing I've never thought I could do
There's a lot a places in the world that I will never get to without you
Right now I need to stay home
And I don't need your company
Right now I need to be alone
And I need you to stay away from me

Come on Brother

And then in the white of the snow and in the quiet of nature
I will ask you to stay with me, no matter the temperature
And I hope you'll say yes, and won't try to escape
When the water gets cold and freezes on the lake

(Herman Dune, "When the water gets cold and freezes on the lake")

1 février 2011

absence

"Après une longue absence, il proposa des retrouvailles au Petit Keller. Je préférais m'appuyer contre un mur sur le trottoir d'en face plutôt que de pousser la porte et dire j'attends quelqu'un. Il me semblait qu'on pouvait lire sur mon visage IL NE VA PAS VENIR. Le garde-fou de la fenêtre au rez-de-chaussée me sciait les omoplates et il n'y avait qu'un mince rebord en pierre glacée pour s'installer. J'ai traversé la rue une fois ou deux pour vérifier encore de l'extérieur. Au bout d'un temps, je suis allée interroger mon répondeur d'un téléphone à carte : il me disait j'attends au restaurant. Je suis revenue immédiatement mais il n'était déjà plus là. Je suis rentrée, j'ai demandé, mais le barman m'a dit IL EST DÉJÀ PARTI."

(Valérie Mréjen, L'Agrume)

30 janvier 2011

dialoguer

"Toujours inachevés
mes dialogues
avec moi-même"

("Avec le vent", recueil de haïkus de Abbas Kiarostami)

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30 janvier 2011

bavarder sous la rosée

"La rhubarbe et le trèfle sauvage
bavardent dans la montagne
en respectant
le doux éclat du soleil d'automne"

("Avec le vent", recueil de haïkus de Abbas Kiarostami)

30 janvier 2011

Le cinéma

"Ce n'est pas vraiment une sortie, le cinéma. On est à peine avec les autres. Ce qui compte, c'est cette espèce de flottement ouaté que l'on éprouve en entrant dans la salle. Le film n'est pas commencé ; une lumière d'aquarium tamise les conversations feutrées. Tout est bombé, velouté, assourdi. La moquette sous les pieds, on dévale avec une fausse aisance vers un rang de fauteuils vide. On ne peut pas dire qu'on s'assoie, ni même qu'on se carre dans son siège. Il faut apprivoiser ce volume rebondi, mi-comptact, mi-moelleux. On se love à petits coups voluptueux. En même temps, le parallélisme, l'orientation vers l'écran mêlent l'adhésion collective au plaisir égoïste.
Le partage s'arrête là, ou presque. Que saura-t-on de ce géant désinvolte qui lit encore son journal, trois rangs devant ? Quelques rires peut-être, aux moments où l'on n'aura pas ri - ou pire encore : quelques silences aux moments où l'on aura ri soi-même. Au cinéma, on ne se découvre pas. On sort pour se cacher, pour se blotti, pour s'enfoncer. On est au fond de la piscine, et dans le bleu tout peut venir de cette fausse scène sans profondeur, abolie par l'écran. Aucune odeur, aucun coulis de vent dans cette salle penchée vers une attente plate, abstraite, dans ce volume conçu pour déifier une surface.
L'obscurité se fait, l'autel s'allume. On va flotter, poisson de l'air, oiseau de l'eau. Le cors va s'engourdir, et l'on devient campagne anglaise, avenue de New York ou pluie de Brest. On est la vie, la mort, l'amour, la guerre, noyé dans l'entonnoir d'un pinceau de lumière où la poussière danse. Quand le mot fin s'inscrit, on reste prostré, en apnée. Puis la lumière insupportable se rallume. Il faut se déplier alors dans le coton, et s'ébrouer vers la sortie en somnambule. Surtout ne pas laisser tomber tout de suite les mots qui vont casser, juger, noter. Sur la moquette vertigineuse, attendre patiemment que le géant au journal soit passé devant. Cosmonaute pataud, garder quelques secondes cette étrange apesanteur."

(Philippe Delerm, "La cinéma", dans "La première gorgée de bière - et autres plaisirs minuscules")

30 janvier 2011

La Fleur aux dents

J'ai dépensé ma jeunesse comme une poignée de monnaie
J'ai fait un peu de tout, un peu partout, sans savoir rien faire
La fleur aux dents, c'était tout ce que j'avais
Mais je savais bien que toutes les femmes du monde m'attendaient

Il y a des filles dont on rêve
Et celles avec qui l'on dort
Il y a des filles qu'on regrette
Et celles qui laissent des remords
Il y a des filles que l'on aime
Et celles qu'on aurait pu aimer
Puis un jour il y a la femme
Qu'on attendait

J'ai connu des lits de camp bien plus doux qu'un oreiller
Et des festins de roi sur le zinc d'un buffet de gare
J'ai connu bien des gens, je les ai tous bien aimés
Mais dans leur visages au fond je n'ai rien fait que te chercher

Il y a des filles dont on rêve
Et celles avec qui l'on dort
Il y a des filles qu'on regrette
Et celles qui laissent des remords
Il y a des filles que l'on aime
Et celles qu'on aurait pu aimer
Puis un jour il y a la femme
Qu'on attendait

(Vincent Delerm, "La Fleur aux dents")

28 janvier 2011

Put me in your blue skies

Put me in your suitcase
Let me help you pack
'Cause you're never coming back
No, you're never coming back

Cook me in your breakfast
And put me on your plate
'Cause you know I taste great
Yeah, you know I taste great

At the hop, it's greaseball heaven
With candy pants and Archie too

Put me in your dry dream
Or put me in your wet
If you haven't yet
No, if you haven't yet

Light me with your candle
And watch the flames grow high
No, it doesn't have to try
It doesn't have to try

Well, I won't stop all of my pretending
That you'll come home
You'll be coming home someday soon

Put me in your blue skies
Or put me in your grey
There's gotta be some way
There's gotta be some way

Put me in your tongue tie
Make it hard to say
That you ain't gonna stay
That you ain't gonna stay

Wrap me in your marrow
Stuff me in your bones
Sing a mending moan
A song to bring you home

(Devendra Banhart, "At The Hop")

28 janvier 2011

Donner aux gens de l'espace

"Une plainte d'amour. Se souvenir, se mouvoir, se toucher. Adopter des attitudes. Se dévêtir, se faire face, déraper sur le corps de l'Autre. Chercher ce qui est perdu, la proximité. ...Ne savoir que faire pour se plaire. Courir vers les murs, s'y jeter, s'y heurter. S'effondrer et se relever. Reproduire ce qu'on a vu. S'en tenir à des modèles. Vouloir devenir un. Etre dépris. S'enlacer. He is gone. Avec les yeux fermés. Aller l'un vers l'autre. Se sentir. Danser. Vouloir blesser. Protéger. Mettre de côté les obstacles. Donner aux gens de l'espace. Aimer."

(Raimund Hoghe, "Café Müller" - Associations d'idées, dans le livre "Pina Bausch, Histoires du théâtre dansé")

27 janvier 2011

chambre noire

Hanter quelques manoirs
(inévitablement)

Ne pas avoir peur du noir
(naïvement)

Épouser ses espoirs
(amoureusement)

Ecouter sa mémoire
Il est temps
(jamais trop tard)

Vouloir

(tant et tant)

Voir
et
Savoir

(à chaque instant)

Se raconter des histoires

(soient-elles illusoires)
(soient-elles contradictoires)

Inviter ses pensées au laboratoire
et laisser (agrandisseur, révélateur et fixateur) agir dans la chambre noire.

(EG)

26 janvier 2011

tourner rond / tourner en rond

"La machine à malaxer la guimauve malaxe la guimauve."

(voix off, "le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", de Jean-Pierre Jeunet)

26 janvier 2011

OSEZ

"A l'arrière des berlines
On devine
Des monarques et leurs figurines
Juste une paire de demi-dieux
Livrés à eux
Ils font des p'tits
Il font des envieux

A l'arrière des dauphines
Je suis le roi des scélérats
A qui sourit la vie

Marcher sur l'eau
Eviter les péages
Jamais souffrir
Juste faire hennir
Les chevaux du plaisir

Osez osez Joséphine
Osez osez Joséphine
Plus rien n's'oppose à la nuit
Rien ne justifie

Usez vos souliers
Usez l'usurier
Soyez ma muse
Et que ne durent que les moments doux
Durent que les moments doux
Et que ne doux

Osez osez Joséphine
Osez osez Joséphine
Plsu rien n's'oppose à la nuit
Rien ne justifie

Osez osez
Osez osez
Osez osez Joséphine
Osez osez Joséphine
Plus rien n's'oppose à la nuit
Rien ne justifie

A l'arrière des berlines
On devine
Des monarques et leurs figurines
Juste une paire de demi-dieux
Livrés à eux
Ils font des p'tits
Il font des envieux

A l'arrière des dauphines
Je suis le roi des scélérats
A qui sourit la vie

Marcher sur l'eau
Eviter les péages
Jamais souffrir
Juste faire hennir
Les chevaux du plaisir

Osez osez Joséphine
Osez osez Joséphine
Plus rien n's'oppose à la nuit
Rien ne justifie

Usez vos souliers
Usez l'usurier
Soyez ma muse
Et que ne durent que les moments doux
Durent que les moments doux
Et que ne doux

Osez osez Joséphine
Osez osez Joséphine
Plsu rien n's'oppose à la nuit
Rien ne justifie

Osez osez
Osez osez
Osez osez Joséphine
Osez osez Joséphine
Plus rien n's'oppose à la nuit
Rien ne justifie"

(Alain Bashung, Osez Joséphine)

26 janvier 2011

Jeanne

"Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui sitôt m'enjôla

Elle avait des yeux, des yeux d'opale
Qui me fascinaient, qui me fascinaient,
Y avait l'ovale de son visage pâle
De femme fatale qui me fut fatal
De femme fatale qui me fut fatal

On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est reperdus de vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés
Puis on s'est séparés

Chacun pour soi est reparti
Dans le tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, aïe, aïe, aïe !
Ça fait déjà un fameux bail
Ça fait déjà un fameux bail

Au son des banjos, je l'ai reconnu
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M'émurent plus que jamais

Je me suis soûlé en l'écoutant
L'alcool fait oublier le temps
Je me suis réveillé en sentant
Des baisers sur mon front brûlant
Des baisers sur mon front brûlant

On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est reperdus de vue,
On s'est retrouvés, on s'est séparés
Puis on s'est réchauffés

Chacun pour soi est reparti
Dans le tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir ah la la
Elle est retombée dans mes bras
Elle est retombée dans mes bras

Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi se perdre de vue,
Se reperdre de vue ?
Quand on s'est retrouvés,
Quand on s'est réchauffés,
Pourquoi se séparer ?

Alors tous deux, on est repartis
Dans le tourbillon de la vie
On a continué à tourner
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés"

("Le Tourbillon de la vie", chanté par Jeanne Moreau dans "Jules et Jim" de François Truffant)

26 janvier 2011

Un Homme et Une Femme

"C'est beau quand même d'envoyer un télégramme comme ça, il faut avoir du culot. C'est vrai non ? C'est extraordinaire qu'une femme belle, vous envoie un télégramme comme ça, c'est merveilleux. Moi jamais j'aurais fait un truc comme ça, c'est formidable de la part d'une femme, c'est formidable. Quel courage ! Bon si je tiens cette moyenne j'arrive à Paris vers 6 heure, 6 heure et demi. 6 heure, 6 heure et demi, elle va être couchée bien sûr. Qu'est ce que je fais, je vais dans un bistrot, je l'appelle d'un bistrot ? On peut aller chez elle, une femme qui vous écrit sur un télégramme : "je vous aime", on peut aller chez elle. Oh oui, je vais chez elle..."

(monologue de Jean-Louis Duroc, joué par Jean-Louis Trintignant, dans "Un Homme et Une Femme" de Claude Lelouch)

26 janvier 2011

Être

"LE PÈRE:
(...)
Wilfrid,
Il n'y a pas si longtemps,
Il m'arrivait de me lever, de sortir dans la rue d'un pas léger avec l'idée de marcher jusqu'à la mer.
Comme le souvenir d'un geste simple devient douloureux.
Mettre son chapeau sur sa tête.
Frotter ses mains l'une contre l'autre dans le but de les réchauffer.
Entrer comme un coup de vent dans un bistrot bondé et commander un café en faisant semblant qu'on est préoccupé par des affaires mystérieuses.
Marcher dans la rue.
Rencontrer une femme.
Se quitter sur le quai d'une gare.
Et se retrouver seul sur le pont d'un bateau.
Lier conversation avec un inconnu.
Parler du temps qu'il fait.
Être irresponsable.
Être oisif.
Dormir jusqu'à midi.
Ne pas savoir comment on va faire pour payer son loyer.
Préparer un repas avec des amis.
Gueuler contre les policiers,
Avoir faim
Avoir soif
Avoir un enfant
Rester calme
Rester seul
Et rêver
Rêver
Être."

(Wajdi Mouawad, Littoral)

26 janvier 2011

amouritié

"LE PERE JEUNE:
Jeanne, je suis venu te voir au milieu du vent de la mer, pour te demander de m'épouser. Je t'aime, ne dis rien ! Je suis fou parce que je suis là avec toi, face à la mer, pour te dire mon amour, mon amitié, pour te dire mon amouritié. Ne réponds pas, ne dis rien."

(Wajdi Mouawad, Littoral)

26 janvier 2011

Love Like A Sunset

"Acres 

Visible horizon 

Right where it starts and ends 

When did we start the end?

Acres

Visible illusion

Where it starts it ends 

Love like a sunset"

(Phoenix, Love Like A Sunset Part II)

26 janvier 2011

Everybody was well dressed, and everybody was a mess.

Ten decisions shape your life,
you'll be aware of five above,
seven ways to go through school,
either you're noticed or left out,
seven ways to get ahead,
seven reasons to drop by,
when i said 'I can see me in your eyes',
you said 'I can see you in my bed',
that's not just friendship that's romance too,
you like music we can dance to,

Sit me down,
Shut me up,
i'll calm down,
and i'll get along with you,

There is a time when we all fail,
some people take it pretty well,
some take it all out on themselves,
some they just take it out on friends,
oh everybody plays the game,
and if you don't you're called insane,

Don't don't don't don't it's not safe no more,
i've got to see you one more time,
soon you were born,
in 1984,

Sit me down,
shut me up,
i'll calm down,
and i'll get along with you,

Everybody was well dressed,
and everybody was a mess,
6 things without fail you must do,
so that your woman loves just you,
oh all the girls played mental games,
and all the guys were dressed the same,

Why not try it all,
if you only remember it once,
...........

Sit me down,
shut me up,
I'll calm down,
and I'll get along with you.

(The Strokes, "I’ll Try Anything Once")

26 janvier 2011

Transsibérien

"Nous sommes loin, Jeanne, tu roules depuis sept jours
Tu es loin de Montmartre, de la Butte qui t'a nourrie, du Sacré Cœur contre lequel tu t'es blottie
Paris a disparu et son énorme flambée
Il n'y a plus que les cendres continues
La pluie qui tombe
La tourbe qui se gonfle
La Sibérie qui tourne
Les lourdes nappes de neige qui remontent
Et le grelot de la folie qui grelotte comme un dernier désir dans l'air bleui
Le train palpite au cœur des horizons plombés
Et ton chagrin ricane..."

(Blaise Cendrars, Pros du Transsibérien et de la petite Jeanne de France)

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