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12 février 2011

ABDS / extrait 4

Michel. Toi aussi, dis moi quelque chose de gentil.

Patricia. Mais, moi aussi, je ne sais pas.

Michel. Si tu étais avec un autre type, tu le laisserais te caresser.

Patricia. Tu sais, tu disais que j'avais peur, Michel... C'est vrai : j'ai peur parce que je voudrais que tu m'aimes... et puis je ne sais pas, en même temps je voudrais que tu m'aimes plus... Je suis très indépendante , tu sais !

Michel. Et alors ?... Moi je t'aime et pas comme tu crois.

Patricia. Comment ?

Michel. Pas comme tu crois.

Patricia. Tu ne sais pas ce que je crois.

Michel. Si.

Patricia. Tu ne sais pas à quoi je pense.

Michel. Si.

Patricia. Non. C'est impossible. Je voudrais savoir ce qu'il y a derrière ton visage.

Patricia. Je le regarde depuis dix minutes et je ne sais rien..., rien..., rien. Je ne suis pas triste, mais j'ai peur.

Michel. Gentille et douce Patricia !

Patricia. Oh !... non...

Michel. Donc..., alors cruelle, idiote et sans cœur !

Michel. ... Lamentable, lâche, méprisable !...

Patricia. Oui..., oui.

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12 février 2011

Donner

J'ai prodigué des dons
A un pays
Imaginaire

J'ai procuré des fleurs
A un pays
Inventé

Je me suis inventé
Une fable
Pour un pays fécond

Je me suis découvert
Un songe
Pour un pays à créer

Je me suis donné
Des rêves
Pour un pays à découvrir

(Andrée Chedid, septembre 2006)

12 février 2011

Qui suis-je ? Où suis-je ?

Qui suis-je ?
J'ai l'émotion
En tête de liste
J'ai le rêve
En mouvement
Je ne suis personne
Je suis moi-même

Je me confronte
A ce sang
Cette chair
Ces os
A ce cœur
Et sa machinerie
Je cohabite
Et je fais face
A celle
Que je guerroie
Parfois...

Où suis-je ?

(Andrée Chedid, décembre 2004)

12 février 2011

lumineusement

"Pour moi, à moins d'être artiste, poète, savant ou à la rigueur, champion de quelque chose, la vie n'as aucun sens. Les années redoublent alors d'intensité, se multiplient et prennent un goût fruité. Le temps a beau passer, puis cesser de passer, enfin être passé, les souvenirs anciens demeurent précieusement, merveilleusement, lumineusement présents."

(Andrée Chedid, "L'Etoffe de l'univers")

12 février 2011

Big City Girl

"J'ai aimé les cités. Je ne pourrais me passer d'être foncièrement urbaine. Je m'attache aux pulsations des villes, à leur existence mouvementée. Je respire dans leurs espace verts. Elles retentissent dans mes veines et Paris comme Le Caire me collent à la peau."

(Andrée Chedid, "L'Etoffe de l'univers")

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12 février 2011

Divine comédie

"Si j'ai bien compris, il semble que vous voyiez dans l'avenir ce que le temps nous apporte mais que pour le présent il n'en soit pas de même. Nous voyons, dit-il, comme ceux qui ont la vue mauvaise, les sont qui sont éloignées de nous... Quand elles s'approchent ou s'accomplissent, vaine devient toute notre intelligence. Aussi tu peux comprendre que notre connaissance disparaîtra complètement, dès l'instant où sera fermée la porte de l'avenir."

(Dante, "La Divine Comédie")

10 février 2011

ABDS / extrait 3

Patricia. Michel ?

Michel. Quoi ?

Patricia. Dis moi quelque chose de gentil.

Michel. Quoi ?

Patricia. Je ne sais pas.

Michel. Alors moi non plus.

Patricia. Je l'aime bien ton cendrier.

Michel. C'est une B.M. 6... Mon grand-père avait une Rolls. Formidable comme voiture !... On a jamais soulevé le capot pendant quinze ans.

Patricia. Tu as vu ma nouvelle affiche ?

Michel. Patricia, arrive ici.

Patricia. No.

Michel. Mais si, nom de Dieu, quoi !

Patricia. Ici, ça ne va pas du tout... Où est ce que je peux la mettre ?

Michel. Pourquoi tu m'as donné une claque quand j'ai regardé tes jambes ?

Patricia. Ce n'étaient pas mes jambes !

Michel. C'est exactement pareil.

Patricia. Les français disent toujours que les choses sont pareilles quand elles ne le sont pas du tou.

Michel. J'ai trouvé quelque chose de gentil, Patricia.

Patricia. Quoi ?

Michel. Je voudrais recoucher avec toi parce que tu es belle.

Patricia. Non, je ne suis pas !

Michel. Alors parce que tu es laide !

Patricia. C'est pareil.

Michel. Oui, ma petite fille, c'est pareil.

Patricia. Tu es un menteur, Michel.

Michel. ça serait idiot de mentir. C'est comme au poker, autant dire la vérité. Les autres croient que tu bluffes..., et comme ça tu gagnes. Qu'est ce qu'il y a ?

Patricia. Je vous regarde jusqu'à ce que vous me regardiez plus.

Michel. Moi aussi.

10 février 2011

ABDS / extrait 2

Patricia. (...) Pourquoi tu es venu, ici, Michel ?

Michel. Moi ?... Parce que j'ai envie de recoucher avec toi.

Patricia. Ce n'est pas une raison, je trouve.

Michel. Évidemment si. Ça veut dire que je t'aime.

Patricia. Et moi !... Je ne sais pas encore si je t'aime.

Michel. Tu le sauras quand ?

Patricia. Bientôt.

Michel. Ça  veut dire quoi : bientôt ? ... Dans un mois, dans un an ?

Patricia. Bientôt, ça veut dire bientôt !

Michel. Les femmes ne veulent jamais faire en huit secondes ce qu'elles veulent bien faire huit jour après. Ça revient au même huit secondes... ou huit jours... ou alors pourquoi pas huit siècles ?

Patricia. Non, huit jours, c'est bien !

Michel. Oui, non, ... Les femmes c'est toujours les demi-mesures. Moi, ça me détruit le moral... Pourquoi tu ne veux pas recoucher avec moi ?

Patricia. Parce que je voudrais savoir... Il y a quelque chose chez vous que j'aime, mais je ne sais pas quoi. Je voudrais qu'on soit Roméo et Juliette.

Michel. Oh !... là, là...

Michel. C'est bien des idées de fille, ça !...

Patricia. Tu vois, tu disais hier soir, dans la voiture, que tu ne pouvais pas te passer de moi. Tu peux très bien. Roméo pouvait pas se passer de Juliette, mais toi tu le peux.

Michel. Non, je ne peux pas me passer de toi.

Patricia. Oh !... là, là... ça c'est bien des idées de garçons !

Michel. Souris-moi.

Michel. Bon, je compte jusqu'à 8. Si, à 8, tu ne m'as pas souri, je t'étrangle.

Michel. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7..., 7 1/2..., 7 3/4... Tu es tellement lâche que je parie que tu vas sourire.

(Elle pouffe)

10 février 2011

ABDS / extrait 1

Un temps. Ils marchent en silence face à nous.

Patricia. Vous êtes fâché que j'ai parti sans dire au revoir.

Michel. Non..., mais j'étais furieux parce que j'étais triste.

Michel. C'est agréable..., pas de s'endormir, mais de se réveiller à côté d'une fille.

Patricia. Vous allez rester à Paris ?

Michel. Oui. Faut que je vois un type qui me doit de l'argent... Après il faut que je te vois, toi.

Patricia. Non, il faut pas.

Michel. Pourquoi ?

Patricia. Il y a beaucoup des filles à Paris, plus jolies que moi.

Michel. Non !... C'est drôle !... J'ai couché avec deux filles, depuis qu'on s'est vu. Eh bien..., ça gazait absolument pas.

Patricia. Gazait !... Qu'est-ce que c'est ?

Michel. Elles étaient très jolies, mais ça gazait pas..., ça marchait pas... Je ne sais pas..., c'était triste !... Alors, tu veux venir à Rome ? Moi j'en ai marre de la France.

Patricia. Mais je ne peux pas, Michel. Je dois m'inscrire à la Sorbonne. Autrement, mes parents m'envoieraient plus d'argent.

Michel. Je t'en donnerai.

Patricia. Mais on a passé que trois nuits ensemble.

Michel. Non, cinq !... Pourquoi ne mets-tu jamais de soutien-gorge ?

Patricia. Écoute !... Parle pas comme ça !

Michel. Bon, je m'excuse... Il est quelle heure ?... On se revoit tout à l'heure ?

Patricia. Non..., pas tout à l'heure. Ce soir... oui ?

Michel. Yes..., où ça ?

Patricia. Oh !... ici...

10 février 2011

Sometimes I wonder if the world's so small, That we can never get away from the sprawl

They heard me singing and they told me to stop,
Quit these pretentious things and just punch the clock,
These days, my life, I feel it has no purpose,
But late at night the feelings swim to the surface.
Cause on the surface the city lights shine,
They're calling at me, "come and find your kind."

Sometimes I wonder if the world's so small,
That we can never get away from the sprawl,
Living in the sprawl,
Dead shopping malls rise like mountains beyond mountains,
And there's no end in sight,
I need the darkness someone please cut the lights.

We rode our bikes to the nearest park,
Sat under the swings, we kissed in the dark,
We shield our eyes from the police lights,
We run away, but we don't know why,
And like a mirror these city lights shine,
They're screaming at us, "we don't need your kind."

Sometimes I wonder if the world's so small,
That we can never get away from the sprawl,
Living in the sprawl,
Dead shopping malls rise like mountains beyond mountains,
And there's no end in sight,
I need the darkness someone please cut the lights.

They heard me singing and they told me to stop,
Quit these pretentious things and just punch the clock.

Sometimes I wonder if the world's so small,
Can we ever get away from the sprawl?
Living in the sprawl,
Dead shopping malls rise like mountains beyond mountains,
And there's no end in sight,
I need the darkness someone please cut the lights. 

(Arcade Fire, "Sprawl II, Mountains Beyond Mountains")

8 février 2011

I Walk The Line

I keep a close watch on this heart of mine
I keep my eyes wide open all the time.
I keep the ends out for the tie that binds
Because you're mine,
I walk the line

I find it very, very easy to be true
I find myself alone when each day is through
Yes, I'll admit I'm a fool for you
Because you're mine,
I walk the line

As sure as night is dark and day is light
I keep you on my mind both day and night
And happiness I've known proves that it's right
Because you're mine,
I walk the line

You've got a way to keep me on your side
You give me cause for love that I can't hide
For you I know I'd even try to turn the tide
Because you're mine,
I walk the line

(Johnny Cash, "I Walk The Line")

5 février 2011

ange

" (silence)
- Un ange passe.
- Normal, il est 1h20.
- Et alors ?
- Les anges passent toujours à 20 de chaque heure... Et à moins 20."

(extrait de dialogue, "Jules et Jim" de François Truffaut)

5 février 2011

L'inconnu

"La moindre chose contient un peu d'inconnu. Trouvons le"

(Guy de Maupassant)

5 février 2011

L'âme

"Les larmes lavent les vitres de l'âme"

(August Strindberg, "Un Songe")

5 février 2011

Les mots

" (...) mais les mots, si vagues qu'ils soient, restent encore trop précis pour exprimer ces choses ; il faudrait cette langue incertaine qui se parle quelquefois dans les rêves, et dont on ne retient au réveil que d'énigmatiques fragments n'ayant plus de sens."

(Pierre Loti, "Pêcheur d'Islande")

5 février 2011

la vie / la photographie

"Je me souviens d'une nuit où la neige était tombée. Au matin, au réveil, j'ai fais ce que je n'avais jamais fait, poussée par je ne sais qu'elle nécessité, j'ai photographié les hortensias du jardin, ensevelis. Ce n'était plus moi mais la vie qui racontait son histoire. D'une pression de l'index sur le déclencheur, dans un clin d'oeil et dans une fraction de seconde je la faisais mienne. C'est alors que tout à commencer. J'ai photographié pour moi, alors qu'avant il me fallait être demandée pour oser."

(Sarah Moon)

5 février 2011

Moi, toi, et tous les autres.

Jeunes
Gens
Jeans
Tee shirts
Baskets

Attentes
Réserves
Désirs
Remords

Se lâcher
ou pas
Oser
ou pas
S'exciter
Se sentir
Se souvenir

La musique qui donne corps
Le rythme à adopter
L'autre que l'on évite
L'autre que l'on imite
Celui que l'on devient

Nous, elle, il, moi
Moi, toi, et tous les autres.

(EG. Notes sur "Publique" de Mathilde Monnier, octobre 2004)

5 février 2011

justesse

"Pas une image juste, juste une image"

(Jean-Luc Godard)

4 février 2011

Boy Next Door

Une porte, deux portes, trois portes, et plus si affinités
Beaucoup sont écartées, certaines, évitées
D'autres, poussées, resteront fermées
Étages montés, couloirs traversés
Les visages fermés, les esprits occupés
Des êtres préoccupés
A penser et repenser
Tenter
Alors, essayer
A un moment donné
S'arrêter
Observer
Écouter
et
?
Rêver
Ou plus 
Si affinités
...

(EG)

4 février 2011

blue

I once fell in love with you
Just because the sky turned from grey
Into blue

(Cocorosie, "Good Friday", extrait)

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