21 février 2011
cent couleurs
Il faut prendre et quitter les routes. Déchiffrer cette montagne dans sa diversité. Gorges profondes comme un cri, rochers pareils à de géantes rotules, contreforts gris-bleu ou rouges. Surprendre ces collines porteuses d'arbres ou livrées à la vigne, s'affolant en langage de broussailles, explosant en cent couleurs, se débitant en tranquilles terrasses, en plaisants vergers. La découvrir, désinvolte comme le pin, austère comme le cyprès : et puis douce, affable, tendre...
(Andrée Chedid, "Liban", 1969)
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