Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
escribir
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 21 915
3 mars 2011

La Javanaise

J'avoue
j'en ai
Bavé
pas vous
mon amour
avant
d'avoir
eu vent
de vous
mon amour-
ne vous déplaise
en dansant la Javanaise
nous nous aimions
le temps d'une chanson-
a votre
avis
qu'avons
nous vu
de l'amour
de vous
a moi
vous m'a-
vez eu
mon amour- hélas
avril
en vain
me voue
a l'amour
j'avais
envie
de voir
en vous
cet amour- la vie
ne vaut
d'être
vécue
sans amour
mais c'est
vous qui
l'avez
voulu
mon amour

(Serge Gainsbourg, "La Javanaise")

Publicité
Publicité
3 mars 2011

Les dessous chics

Les dessous chics
C'est ne rien dévoiler du tout
se dire que lorsqu'on est à bout
c'est tabou

les dessous chics
c'est une jarretelle qui claque
dans la tête comme une paire de claques

les dessous chics
ce sont des contrats résiliés
qui comme des bas résillés
ont filé

les dessous chics
c'est la pudeur des sentiments
maquillés outrageusement
rouge sang

les dessous chics
c'est se garder au fond de soi
fragile comme un bas de soie

les dessous chics
c'est des dentelles et des rubans
d'amertume sur un paravent
désolant

les dessous chics
ce serait comme un talon aiguille
qui transpercerait le cœur des filles...

(Serge Gainsbourg, "Les dessous chics")

3 mars 2011

22. En silence s'il te plaît

- ici ?

- oui

- là ?

- à côté

- encore ?

- encore

- à nouveau ?

- à nouveau

- toujours là ?

- toujours là

- plus bas ?

- plus haut

- comme ça ?

- non pas comme ça

- comme ça alors ?

- non pas comme ça non plus

- comme ça ?

- oui comme ça un peu plus comme ça

- à l'envers ?

- oui à l'envers mais pas vraiment à l'envers

- la tête en bas ?

- oui oui la tête en bas

- de quel côté tu es ?

- ici je suis là

- je t'ai perdu

- moi aussi

- encore ?

- encore

- à nouveau ?

- à nouveau

- plus tendue ?

- oui en plus étirée

- dans la lumière ?

- dans la lumière

- sans les mains ?

- avec les mains

- avec la bouche ?

- non sans la bouche

- sans la bouche ?

- bon d'accord avec la bouche

- sans parler alors ?

- c'est ça mon bien-aimé, sans parler

(Pascal Rambert, "Le début de l'A.")

3 mars 2011

33. (Pas de titre)

- tu es où ?

- là-bas

- ici ?

- non

- encore ?

- je ne sais pas

- tu es où ?

- près de toi

- je t'aime ?

- je t'aime ?

- tu es loin ?

- non juste à côté de toi

- ici ?

- non

- plus loin ?

- non tout près

- là-bas ?

- ici

- je t'aime ?

- je t'aime ?

- tu me sens ?

- oui

- tu me vois ?

- oui

- dans le reflet ?

- dans le reflet

- c'est la vitre le miroir le pare-brise éclaté ?

- c'est la vitre le miroire le pare-brise éclaté

- tu m'entends ?

- oui. Tu m'entends ?

- oui

- c'est le reflet ?

- c'est le reflet

- c'est toi ?

- c'est moi

- tu m'aimes ?

- oui

- tu as mal ?

- non

- tu es victorieuse ?

- oui

- tu m'aimes ?

- oui

- on continue ?

- on n'arrête jamais c'est le début de l'A.

(Pascal Rambert, "Le début de l'A.")

3 mars 2011

je parlais de moi... et toi de toi

Patricia. Je n'ai plus envie de partir avec toi.

Michel. Oui, je le savais.

Patricia. Je ne sais pas.

Michel. Quand on parlait, je parlais de moi... et toi de toi.

Patricia. Je trouve que je suis idiote.

Michel. Alors que tu aurais dû parler de moi... et moi de toi...

Patricia. Je ne veux pas être amoureuse de toi. J'ai téléphoné à la police pour ça. Je suis restée avec toi parce  que je voulais être sûre que j'étais amoureuse de toi..., que je n'étais pas amoureuse de toi... Et puis je suis méchante avec toi, c'est la preuve que je ne suis  pas amoureuse de toi.

Michel. Redis-le !

Patricia. Et puisque je suis méchante avec toi...

Patricia. C'est la preuve que je ne suis pas amoureuse de toi.

Michel. On dit qu'il n'y a pas d'amour heureux, mais c'est le contraire...

Patricia. Si je t'aimais...

Michel. Tu as pensé à ça.

Patricia? Oh ! ...c'est trop compliqué.

Michel. Au contraire ; il n'y a pas d'amour malheureux.

Patricia. Je veux que les gens s'occupent pas de moi.

Michel. Moi, je ne crois pas à l'indépendance, mais je suis indépendant.

Patricia. Peut-être que tu m'aimes ?

Michel. Toi, tu y crois et tu l'es pas.

Patricia. C'est pour ça que je t'ai dénoncé.

Michel. Je te suis supérieur.

Patricia. Maintenant tu es forcé de partir.

Michel. T'es cinglée... C'est lamentable comme raisonnement.

Patricia. Tu es idiot !

Michel. C'est comme les filles qui couchent avec tout le monde... et ne veulent pas coucher avec le seul type qui les aime sous prétexte qu'elles ont couché avec tout le monde.

Un temps.

Patricia. Pourquoi tu ne parles pas ?

Patricia. J'ai couché avec beaucoup de garçons. Il ne faut pas compter sur moi. ... Mais pars, Michel, qu'est ce que tu attends ?

Michel. Non, je reste; je suis mal fichu... De toutes façon, j'ai envie d'aller en prison.

Patricia. Tu es fou.

Michel. Oui. Personne ne me parlera. Je regarderai les murs.

(Jean-Luc Godard, "A Bout de Souffle")

Publicité
Publicité
3 mars 2011

Huile d'olive : Spécifications

L'huile d'olive vierge est une huile provenant uniquement du fruit de l'olivier obtenue par des procédés purement mécaniques (pression ou exctraction centrifuge) : elle doit n'avoir subi aucun traitement autre que le lavage, la décantation, la centrifugation et la filtration - en particulier aucun traitement chimique et aucune altération thermique. Le Conseil Oléicole International (COI) définit 4 catégories d'huile d'olive :

VIERGE EXTRA

arôme et saveur : de première qualité. Teneur en acide oléique <0,8%

VIERGE

arôme et saveur : excellents. Teneur en acide oléique <2%

VIERGE COURANTE

arôme et saveur : bons. Teneur en acide oléique <3,3%

LAMPANTE

Utilisée pour le raffinage. Teneur en acide oléique <3,3%

 

(Ben Schott, "Les miscellanées culinaires de Mr. Schott)

3 mars 2011

Formes de pâtes italiennes

FUSILI

Torsades formées à l'origine en entortillant des spaghettis autour d'aiguilles à tricoter.

PENNE

Tubes de pâte cannelés dont les bords sont coupés en biais.

GNOCCHI

Petites boulettes ovales et cannelées à base de pomme de terre.

FUSILI COL BUCO

Fines torsades, longues comme des spaghettis.

FARFALLE

Papillons de pâte fine à bords dentelés, parfaits pour retenir la sauce.

FETTUCCINI

Longs rubans de pâte enroulés en forme de nid, tout comme les TAGLIATELLE.

RADIATORI

Petits "radiateurs" de pâte ondulée.

PAPPARDELLE

Rubans plus large que les TAGLIATTELLE.

RAVIOLIS

Carrés de pâte fourrés avec diverses farces.

RIGATONI

Courts tubes striés, comme les MACARONIS.

CASARECCIA

Courts rubans enroulés en S.

TORTELLINI

Petites pâtes farcies enroulées en anneaux.

CAPPELLETTI

Petits disques de pâte pliés en forme de chapeau.

CANNELLONI

Gros tubes de pâte que l'on farcit et que l'on cuit au four.

GENOVESINI

Tubes courts coupés en biais comme les PENNE.

BUCATINI

Spaghettis épais et creux.

CAMPANELLE

Pâtes à friselis en forme de clochettes.

NIDI

Nids de TAGLIATELLE qui se défont à la cuisson.

RUOTI

Petites rouelles de pâte.

MACARONIS

Petis tubes de pâte.

AGNELLOTTI

Poches de pâtes fourrées, de formes diverses.

CONCHIGLIE

Coquilles de pate de différentes tailles.

MAFALDE

Larges rubans de pâte à bords ondulés.

LUMACHE

En forme de coquille d'escargot.

AMORI

Torsades de pâte creuses.

 

(Ben Schott, "Les miscellanées culinaires de Mr. Schott)

6 mars 2011

L'Arizona

Connaissez vous la marche à suivre ?
Les années qu'ils vous restent à vivre ?
Avez vous relu le grand livre ?
Vous attend t-on sur l'autre rive ?

Ca ressemble à l'Arizona
Aucun de nous n'en reviendra, vivant

Avez vous suivi la consigne ?
D'attendre qu'on vous fasses signe ?
En toute occasion rester digne
De ne jamais franchir la ligne

Ca ressemble à l'Arizona
Chacun de nous y passera du bon temps

N'oubliez pas le manuel
Payez la chambre du motel
Appretez vous à voir le ciel
Ne soyez ni faible ni cruel

Ca ressemble à l'Arizona
Aucun de nous n'en reviendra, vivant

Avez vous toujours peur du noir ?
Qui voyez vous dans le miroir ?
Avez vous eu votre heure de gloire ?
Que gardera de vous l'histoire

Ca ressemble à l'Arizona
Et chacun de nous y fera, son temps

(Benjamin Biolay, "L'Arizona")

14 mars 2011

Time Of No Reply

Summer was gone and the heat died down
And Autumn reached for her golden crown
I looked behind as I heard a sigh
But this was the time of no reply.

The sun went down and the crowd went home
I was left by the roadside all alone
I turned to speak as they went by
But this was the time of no reply.

The time of no reply is calling me to stay
There is no hello and no goodbye
To leave there is no way.

The trees on the hill had nothing to say
They would keep their dreams till another day
So they stood and thought and wondered why
For this was the time of no reply.

Time goes by from year to year
And no one asks why I am standing here
But I have my answer as I look to the sky
This is the time of no reply.

The time of no reply is calling me to stay
There's no hello and no goodbye
To leave there is no way.


(Nick Drake, "Time Of No Reply")
15 mars 2011

Dancing With Myself

On the floor of Tokyo
Or down in London town to go, go
With the record selection
With the mirror reflection
I'm dancing with myself

When there's no-one else in sight
In the crowded lonely night
Well I wait so long
For my love vibration
And I'm dancing with myself

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

If I looked all over the world
And there's every type of girl
But your empty eyes
Seem to pass me by
Leave me dancing with myself

So let's sink another drink
'Cause it'll give me time to think
If I had the chance
I'd ask the world to dance
And I'll be dancing with myself

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

If I looked all over the world
And there's every type of girl
But your empty eyes
Seem to pass me by
Leave me dancing with myself

So let's sink another drink
'Cause it'll give me time to think
If I had the chance
I'd ask the world to dance
And I'll be dancing with myself
I'll be dancing with myself

So let's sink another drink
'Cause it'll give me time to think

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

Oh dancing with myself
Oh dancing with myself
Well there's nothing to lose
And there's nothing to prove
I'll be dancing with myself

(Nouvelle Vague, "Dancing With Myself")

19 mars 2011

printemps *

19 mars 2011

A deux jours du printemps

le camelia affirme ses coeurs rose vif

le mimosa est timidement jaune

extraverti vs introverti

cette nature tout juste éveillée

nous donne à voir

à sentir

à ressentir

toutes ses possibilités

toutes ces possibilités

d'action

de création

d'expression

un rythme à suivre

un rythme à vivre

jour après jour

sans heurts

et avec coeur

à bon entendeur...

(EG)

19 mars 2011

été *

Fraîches nuits d'été.
Fenêtres ouvertes.
Lampes allumées.
Des fruits dans le bol.
Et ta tête sur mon épaule.
Ce sont les moments les plus heureux de la journée.

Avec les premières heures du matin,
bien sûr. Et juste
avant le déjeuner.
Et l'après-midi, et
les premières heures du soir.
Mais j'aime vraiment

les nuits d'été.
Davantage, je crois,
que tous ces autres moments.
Les tâches du jour accomplies.
Quand personne ne peut plus nous joindre alors.
Ni jamais.

(Raymond Carver, "Le meilleur moment de la journée" dans "La vitesse foudroyante du passé")

19 mars 2011

automne *

(...)

Seigneur, l'automne arrive.

Un vol de bernaches passe

dans le ciel. La petite jument lève

la tête, frissone, se remet

à brouter. Je vrois que je vais m'étendre

sur cette herbe moelleuse. Je fermerai les yeux

et j'écouterai le vent, et le bruit des ailes.

Rêver pendant une heure, heureux d'être ici

et pas ailleurs. Pour une part. Mais aussi

comprenant ce fait terrible :

des êtres que j'ai aimés sont partis

pour un autre et moindre lieu.

(Raymond Carver, extrait de "Le pré", dans "La vitesse foudroyante du passé")

19 mars 2011

hiver *

(...)

Ce matin il y a de la neige partout. Nous en faisons état.

Tu me dis que tu n'as pas bien dormi. Je réponds

que moi non plus. Tu as passé une nuit épouvantable. "Moi aussi."

Nous sommes extraordinairement calmes et tendres

comme si chacun devinait l'état d'esprit délabré de l'autre.

Comme si nous savions ce que l'autre pensait. Ce n'est pas le cas,

bien sûr. Ce n'est jamais le cas. Qu'importe.

C'est la tendresse qui compte pour moi. Voilà le don

ce matin qui m'émeut et me tient.

Comme chaque matin.

(Raymond Carver, extrait de "Le don" dans "La vitesse foudroyante du passé")

9 mars 2013

Stabat Mater Furiosa - extraits

Ma prière voilà commence ma prière

J’aime que le matin blanc pèse à la vitre et l’on tue ici
J’aime qu’un enfant courant dans l’herbe haute vienne à cogner sa joue à mes paumes et l’on tue ici
J’aime qu’un homme se plaise à mes seins et que sa poitrine soit un bateau qui porte dans la nuit et l’on tue ici
J’aime qu’on bavarde à la porte du boulanger quand il n’y a d’autre souci que le bleu du ciel étendu sous la théorie des nuages et l’on tue ici
J’aime qu’à quelques-uns on s’ennuie paisiblement à observer le vent dormir sur les toits de la ville et l’on tue ici
J’aime qu’on bâtisse une fleur pour la fleur dans le loisir insipide du jardin et l’on tue ici
J’aime que la pierre roule dans la rivière et que cela fasse un bruit de clarinette et l’on tue ici
J’aime que les heures ne soient que le temps qui passe pour faire les heures et l’on tue encore ici encore
Et voilà comment continue ma prière
Êtes-vous là encore êtes-vous là mangeurs d’ombre
Je crache
Je crache sur l’homme de
L’homme de guerre
Je crache sur le guerrier de la prochaine
De la prochaine guerre
Qui joue aujourd’hui avec son ours en peluche les ailes des mouches et
La poudre rouge et bleue des papillons
Je crache sur l’esprit de guerre qui pense et prévoit la douleur
Je crache sur celui qui pétrit la pâte de la guerre
Et embrasse son sommeil quand on cuit la mort au four de la guerre
Je crache sur le ruisseau de sang qui tombe des doigts du vainqueur
Comme un mouchoir par mégarde tombe au caniveau
Je crache sur celui qui fait d’un corps de femme une chair ouverte
Une chair bleue qui était blanche
Couverte de guêpes qui était faite pour le baiser
Déchirée qui était comme une soie pour le soleil
Je crache sur la haine et la nécessité de cracher sur la haine
Homme de guerre je te regarde
Regarde-moi
Je te dis regarde-moi
 
(...)
 
mais je croyais à ce qu'il faut croire
parce qu'il y avait les trois oliviers
la douceur sur la peau des collines
et l'étranger qui demandait mes lèvres
je croyais a la rumeur des jours
à la lenteur des nuits
au tendre divorce des heures
à la nostalgie gentiment amère des soirs je croyais
à l'ombre rousse dans le chemin
au silence dans le rire
à la force bruissante des légendes
au chaud au froid à la faim à la soif au vent au chagrin
à la branche
à l'ennui au parfum à l'orage à ce qui paraît et disparaît
bref à toutes ces petites choses humaines
qui sont humaines et
inutiles bien sûr mais qui ne demandent à l'homme
que d'être à son métier de vivre
sans hausser le ton et sans hausser la garde
 
(...)
 
ma question est ailleurs elle est bien avant le pourquoi
et le comment
je demande ce que c'est
qu'est ce que le flux nerveux qui court des neurones
à l'extrémité du bras
et fait plier l'index sur la gâchette
d'une arme automatique ?
et qu'est ce qui est automatique l'arme ou le geste ?
qu'est ce que cette émotion sèche qui gouverne la main meurtrière ?
qu'est ce que voir réellement l'oeil qui vise ?
qu'est ce que le bruit des viscères qui se rompent dans l'oreille du tueur ?
qu'est ce que le relâchement de l'effort dans les muscles tendus pour tuer ?
qu'est ce que l'idée d'être là pour que l'autre n'y soit plus ?
qu'est ce que la certitude de devoir faire un mort ?
qu'est ce que le sentiment de la chose accomplie ?
qu'est ce que l'énergie surpuissante qu'il faut à l'index quand il enfonce ?
le bouton qui fera le désastre ?
qu'est ce que ce geste du pied qui fait bouger la chose morte
pour vérifier qu'elle st morte ?
et qu'est ce que ce coup gracieux dont on achève l'agonisant ?
 
(...)
 
 
(Jean-Pierre Simeon, "Stabat Mater Furiosa" (extrait). Ed. Les Solitaires intempestifs, 2000)
 
(merci Maud)

 

18 février 2011

Something Stupid

I know I stand in line until you think 
You have the time to spend an evening with me 
And if we go someplace to dance 
I know that there's a chance you won't be leaving with me 
And afterwards we drop into a quiet little place 
And have a drink or two
And then I go and spoil it all by saying 
Something stupid like I love you 

I can see it in your eyes that you despise 
The same old lines you heard the night before
And though it's just a line to you for me it's true
And never seemed so right before 

I practice everyday to find some clever lines 
To say to make the meaning come true
But then I think I'll wait until the evening gets late 
And I'm alone with you 
The time is right your perfume fills my head
The stars get red and on the nights so blue
And then I go and spoil it all by saying 
Something stupid like I love you 

(Nancy Sinatra, "Something Stupid")

4 février 2011

Boy Next Door

Une porte, deux portes, trois portes, et plus si affinités
Beaucoup sont écartées, certaines, évitées
D'autres, poussées, resteront fermées
Étages montés, couloirs traversés
Les visages fermés, les esprits occupés
Des êtres préoccupés
A penser et repenser
Tenter
Alors, essayer
A un moment donné
S'arrêter
Observer
Écouter
et
?
Rêver
Ou plus 
Si affinités
...

(EG)

27 mars 2011

Le mausolée des amants (to be continued)

"J'ai du mal, en ce moment, à me remettre de mon sommeil : il empoisonne ma tête comme une encre."

"La photo qu'un autre que moi pourrait faire, qui ne tient pas au rapport particulier que j'ai avec tel ou tel, je ne veux pas la faire."

(Hervé Guibert, extraits, "Le mausolée des amants. Journal 1976-1991")

28 mars 2011

Les histoires d'a

Valérie s'ennuyait
Dans les bras de Nicolas
Mais Nicolas, celui-là
Ne le savait pas
Isabelle a attendu, attendu
Mais Patrick n'est jamais reparu

Les histoires d'A
Les histoires d'amour
Les histoires d'amour finissent mal
Les histoires d'amour finissent mal en général

Michel aimait Gérard
Et Gérard le lui rendait si bien
Qu'à la fin ça ne rendait rien
Evelyne toute sa vie attendit
Que le monsieur en gris lui sourit

Gilbert partit en voyage
Juste au moment de son mariage
Hector est mort en faisant une fugue
Il allait retrouver Gertrude
Simone et Tom s'engueulaient
Dès que vingt et une heures sonnaient

Les histoires d'amour finissent mal en général
Les histoires d'amour finissent mal en général

(Les Rita Mitsouko, "Les histoires d'a")

29 mars 2011

"Y'a d'la joie"

(...)

Mais soudain voilà je m'éveille dans mon lit
Donc j'avais rêvé, oui, car le ciel est gris
Il faut se lever, se laver, se vêtir
Et ne plus chanter si l'on n'a plus rien à dire
Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon
Car il m'a permis de faire une chanson
Chanson de printemps, chansonnette d'amour
Chanson de vingt ans chanson de toujours.

(...)

(Charles Trenet, "Y'a d'la joie", extrait)

29 mars 2011

L'instant d'avant

« Dans les nuages qui me surplombent, qui m’entourent et s’étalent à mes pieds(...), je vois -comme au plus profond de moi-même- une superposition, une conjonction et une disjonction ininterrompues d’éléments semblables ou antithétiques, de lumières et de ténèbres, de clarté et de mystère, de noblesse et de vulgarité, de générosité et d’égoïsme. Un océan dont je sais l’existence, dont je sens la convulsion continue, mais impossible à analyser en ses éléments propres car sitôt que ma pensée se saisit d’un de ceux-là, celui-ci est déjà différent de ce qu’il fut l’instant d’avant, libre et spontané. Mes idées s’immobilisent, s’irréalisent: les réelles se sont enfuies, fluides et impensées. » 

(Fosco Maraini, "Le Nuvolaire", extrait)

(MERCI Marie L.)

3 avril 2011

Recette du cake d'amour

Préparez votre pâte
Dans une jatte plate
Et sans plus de discours
Allumez votre four
Prenez de la farine
Versez dans la terrine
Quatre mains bien pesées
Autour d'un puits creusé
Choisissez quatre oeufs frais
Qu'ils soient du matin faits
Car à plus de vingt jours
Un poussin sort toujours
Un bol entier de lait
Bien crémeux s'il vous plait
De sucre parsemez
Et vous amalgamez
une main de beurre fin
Un souffle de levain
Une larme de miel
Et un soupçon de sel
Il est temps à présent
Tandis que vous brassez
De glisser un présent
Pour votre fiancé
Un souhait d'amour s'impose
Tandis que la pâte repose
Lissez le plat de beurre
Et laissez cuire une heure

Cette recette chantée par l'héroïne du film "Peau d'Âne" de Jacques Demy (1971) peut être réalisée avec les proportions suivantes : 150 g de farine, 4 oeufs frais, 20 cl de lait entier, 100 g de sucre, 75 g de beurre, 1 sachet de levure, 1 c à café de miel, 1 pincée de sel, 1 présent d'amour pour votre fiancé(e). Ne pas oublier le souhait d'amour pendant que la pâte repose (30 mn), et cuire 45 mn dans un four à 180° C.

(Dans "Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott", Ben Schott, Editions ALLIA, 2007)

3 avril 2011

Y arriver

"Je n'avais jamais peint ma famille, mon histoire avant cette exposition.

Jusqu'alors, je faisais avec mes doutes, avec la rage de ne jamais être dupe, je sondais tout ce que le monde nous inculque et nous impose, tout ce qui nourrit nos yeux et nos consciences. Je creusais la farce tragique des illusions humaines, je fonçais sans le savoir vers là d'où je viens.

La peinture a rétabli la vérité. Il m'aura fallu trente ans pour y arriver."

("L'intranquille", Gérard Garouste)

11 avril 2011

...to make the meaning come true...

I know I stand in line until you think
You have the time to spend an evening with me
And if we go someplace to dance
I know that there's a chance you won't be leaving with me
And afterwards we drop into a quiet little place
And have a drink or two......
And then I go and spoil it all by saying
Something stupid like I love you

I can see it in your eyes that you despise
The same old lines you heard the night before......
And though it's just a line to you for me it's true......
And never seemed so right before
I practice everyday to find some clever lines
To say to make the meaning come true......
But then I think I'll wait until the evening gets late
And I'm alone with you
The time is right your perfume fills my head......
The stars get red and on the nights so blue......
And then I go and spoil it all by saying
Something stupid like I love you

(Nancy Sinatra, "Somethin' Stupid")

13 avril 2011

we all live in a yellow submarine

Un sous marin ca plonge, ca zigzague, ça évite les mines et les opinions toutes faites sans contourner les sujets. L’opérateur radio du sous marin capte tous les bruits de l’extérieur, déformés par l’eau et la profondeur. C’est cette déformation qui est récit, est poésie, est écriture. Elle est pour moi le résultat de cette friction du monde, les pelures qui restent sur la table après un voyage, une découverte, une lecture formidable.

("Des yeux et des oreilles", publié le 3 Avril 2011 par Marc Pondruel)

http://www.poisson-rouge.info/2011-04/les-yeux-et-les-oreilles/

(merci Marc P)

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >>
Publicité